Des nonnes bouddhistes, des laïcs, des invités et des dignitaires du monde entier se sont réunis à Séoul en Corée du sud, du 23 au 27 juin 2023 pour la 18ème conférence internationale Sakyadhita. Avec plus de 3000 participants issus de différentes traditions bouddhistes, il s’agit de la plus grande conférence de l’histoire de Sakyadhita, organisée par l’association coréenne des Bhikshuni et Sakyadhita Corée. L’objectif des conférences Sakyadhita, qui ont lieu depuis 1987, est d’échanger des expériences, des recherches, des projets et des initiatives pour améliorer les conditions des femmes bouddhistes, les soutenir et les encourager.
C’était la première conférence in personam de Sakyadhita depuis 2019, suite à la pandémie COVID-19. Le Forum 2023 à Séoul était un événement que les participants attendaient avec impatience – une occasion de renouer le contact avec d’innombrables anciennes amies venus du monde entier, de créer de nouveaux liens, d’échanger et de s’inspirer : cinq jours de compréhension et de sagesse sur l’action compatissante et l’engagement social attentif face au caractère éphémère et à la vulnérabilité de notre monde.
L’événement s’est déroulé au centre COEX, le plus grand centre événementiel de Séoul. Cette année, la conférence a été parrainée par l’Ordre coréen des Jogye, le ministère sud-coréen, la municipalité de Séoul (arrondissement de Gangnam), l’Organisation coréenne du tourisme et le temple Bongeun-sa, datant du 8e siècle, qui a également assumé la tâche colossale de loger certains des participants monastiques et de nourrir plus de 3.000 personnes par jour.
Les cérémonies d’ouverture et de clôture ont été impressionnantes, avec des représentations culturelles remarquables qui ont enthousiasmé tous les participants.
Le photographe Olivier Adam a de nouveau participé au congrès pour réaliser de belles images de toutes les participantes, des moments et des rencontres.
Le thème de la conférence, „Vivre dans un monde précaire : impermanence, résilience, éveil“, était une indication explicite de la vérité de plus en plus évidente de l’impermanence de notre monde, qui se manifeste par la crise climatique, la dégradation de l’environnement, l’extrémisme politique, l’instabilité sociale et le nombre croissant des conflits violents ainsi que la menace qu’ils représentent. Le programme de la conférence, qui traitait directement ce sujet et ses implications, proposait un large éventail de sessions, dont des conférences, des débats, des ateliers, des expositions, des séances de méditation et des spectacles culturels.
Le thème de la conférence se basait sur une parfaite compréhension et une reconnaissance des différentes traditions des représentantes, fondées sur une admiration et une appréciation communes du dévouement et de l’engagement des femmes bouddhistes du monde entier, dont beaucoup vivent et travaillent dans des conditions souvent précaires.
Gabriela Frey et Dr. Thea Mohr y représentaient Sakyadhita France, Sakyadhita Allemagne ainsi que la Fondation Brambosch-Schaelen de l’Union Bouddhiste Allemande e.V. Elles ont proposé un atelier sur le thème : Situation précaire des nonnes bouddhistes en Europe. Une thématique qui a également suscité un grand intérêt chez les représentantes d’autres branches de Sakyadhita et les membres d’Australie, d’Italie et du Royaume-Uni, entre autres.
Tous ont eu l’impression que la plupart des gens en Asie ne savent que peu de choses sur l’existence et la vie des bouddhistes en Europe, et par conséquent très peu sur la situation des moniales. Il y a donc encore beaucoup à faire en matière de sensibilisation et d’information. Ce travail a plus de chances d’aboutir si les branches de la Sakyadhita et les bouddhistes en Europe se mettent davantage en réseau. Le réseau des femmes bouddhistes en Europe de l’Union bouddhiste européenne pourrait être un moyen idéal pour y parvenir.
Gabriela Frey & Dr. Thea Mohr
Sakyadhita France, Sakyadhita Allemagne
Fondation Brambosch-Schaelen
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